En pleine émergence, le métier de chauffeur de VTC fait de plus en plus d’adeptes. Depuis 2010, le VTC est venu se ranger aux côtés du taxi comme véhicule avec chauffeur mis à disposition de professionnels et de particuliers.
En pleine émergence, le métier de chauffeur de VTC fait de plus en plus d’adeptes. Depuis 2010, le VTC est venu se ranger aux côtés du taxi comme véhicule avec chauffeur mis à disposition de professionnels et de particuliers. Il s’en distingue dans le sens où il répond à des besoins différents de la part de la clientèle. Vous aimez la conduite ? Vous avez le goût de l’élégance, un bon relationnel et la ponctualité fait partie de vos qualités ? Cette profession est faite pour vous ! Mais comment devenir chauffeur de VTC ? Quel salaire peut-on espérer gagner ? Quelle formation doit-on suivre pour devenir conducteur de VTC ? Comment se déroule l’examen ? Nous vous expliquons pas à pas quelles sont les démarches à entreprendre et comment mettre toutes les chances de votre côté pour réussir dans le métier.
Le VTC ne s’adresse pas exactement à la même clientèle que le taxi. Ce dernier est particulièrement apprécié des professionnels se déplaçant hors de leur lieu de résidence et des particuliers pressés qui désirent se rendre rapidement d’un point A à un point B comme de la maison à la gare ou à l’hôpital. Il est également courant de prendre un taxi pour regagner son domicile tard le soir lorsque les transport en commun ont terminé leur service.
À l’inverse, le VTC transportera principalement des touristes, des VIP se rendant à des séminaires ou soirées de gala ou encore un groupe d’amis à l’occasion d’une soirée spéciale comme un anniversaire. Il est par ailleurs apprécié des jeunes en raison de son tarif attractif et de la sensation de « luxe » qu’il confère. En outre, contrairement au taxi, le VTC se loue exclusivement sur réservation avec un forfait intégral déterminé à l’avance. C’est l’une des raisons de son succès croissant : les clients apprécient de connaître le tarif exact qu’ils auront à régler.
Vous arrivez facilement à vous projeter dans cette activité ?Parfait ! À présent, nous allons voir comment devenir chauffeur de VTC étape par étape.
Les prérequis varient en fonction de votre expérience professionnelle, selon que vous ayez déjà exercé un métier de chauffeur auparavant ou non. Voyons ensemble les deux cas de figure.
Vous n’avez encore jamais été chauffeur professionnel
Vous aurez besoin de remplir quatre conditions :
S’il vous manque encore les deux dernières pièces, rassurez-vous ! Vous aurez tout le temps de vous occuper de ces démarches durant la période où vous suivrez la formation pour devenir conducteur de VTC.
Si vous avez déjà effectué du transport de personnes entant que professionnel pendant une durée d’au moins un an au cours des 10dernières années, alors la liste des conditions requises se voit allégée. Il n’en reste alors que deux sur les quatre précitées :
· Être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans.
· Avoir passé la visite médicale auprès d’un médecin agréé (cerfa n° 14880).
Par ailleurs, vous aurez peut-être la possibilité d’obtenir votre carte professionnelle de conducteur de VTC sans formation si toutefois votre expérience est suffisante. Pour en savoir plus, veuillez vous référer à la partie Comment faire sa demande de carte VTC par équivalence plus loin dans cet article.
Il existe une formation spécifique pour devenir chauffeur de VTC. En revanche, aucun diplôme préalable n’est requis (ni bac, ni brevet des collèges). Les démarches sont très simples : l’inscription à la formation VTC s’effectue en ligne auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de votre département. Pour les Lyonnais, vous pouvez vous inscrire sur le site de la CMA du Rhône.
D’après le site Entreprendre.service-public.fr, le portail officiel d’information administrative pour les entreprises, le prix d’une formation VTC se situe entre400 et 1500 €. Cependant, il est possible que vous en trouviez une dispensée à coût inférieur en fonction de votre région. Certaines sont même disponibles enligne pour plus de praticité.
La durée de la formation varie selon les centres, mais le nombre d’heures se situe généralement entre 50 et 300. Dans tous les cas, ce n’est pas bien long. Vous en aurez pour quelques semaines, sinon quelques mois tout au plus.
L’examen pour devenir conducteur de VTC se divise en deux parties :
· Une épreuve théorique qui se présente sous forme de QCM (questionnaire à choix multiples) ou de QRC(questions à réponses courtes) ;
· Une épreuve pratique qui consiste en une mise en situation : 45 minutes de conduite avec un Examinateur.
La partie théorique comprend cinq épreuves communes à l’examen de taxi :
· Anglais (coefficient1) ;
· Français (coefficient2) ;
· Gestion (coefficient2) ;
· Réglementation du transport public de personnes (coefficient 3) ;
· Sécurité routière(coefficient 3).
Et deux épreuves supplémentaires qui concernent uniquement l’examen du VTC :
· Développement commercial et gestion propre à l’activité de VTC (coefficient 3) ;
· Réglementation nationale spécifique de l’activité de VTC (coefficient 3).
Pour être admis(e) à cet examen, il faut atteindre un résultat d’au moins 10/20 de moyenne globale à l’épreuve théorique sans aucune note éliminatoire. Les notes éliminatoires correspondent à une note inférieure ou égale à 4/20 en Anglais ou 6/20pour les autres épreuves. Concernant l’épreuve pratique, le résultat doit s’élever à 12/20 minimum.
Il est possible de devenir chauffeur de VTC sans formation. Pour ce faire, vous devrez vous inscrire en candidat libre et obtenir l’examen du VTC selon les modalités ci-dessus. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Grand guillaume, les examens sont donc organisés par les CMA, qui diffusent également les résultats sur leur site (de façon anonyme, par code alphanumérique).
Il vous faudra alors vous procurer les annales de l’année précédente ou autre ouvrage dédié pour apprendre le métier en autodidacte avant de passer l’examen. À noter cependant que le taux de réussite est significativement plus élevé chez les personnes ayant suivi la formation VTC. Alors, si vous envisagez de vous lancer dans un apprentissage en solitaire, accrochez-vous et potassez au maximum !
En revanche, si vous possédez déjà une solide expérience en tant que chauffeur, alors passer l’examen n’est pas nécessaire pour devenir conducteur de VTC. Vous pouvez dans ce cas obtenir votre carte professionnelle VTC par équivalence. Pour ce faire, vous devrez déposer directement un dossier de demande d’équivalence auprès de la Préfecture de votre lieu de résidence.
Si vous avez une expérience entant que chauffeur salarié, vous devrez fournir :
· 12 bulletins de salaire minimum correspondant à une activité à temps plein sur un an ou plus ;
· Le(s) contrat(s) de travail pour la période concernée.
Si vous avez déjà exercé en tant que chauffeur de taxi ou artisan indépendant, les pièces requises seront :
· Le formulaire Kbis ou le justificatif d’inscription SIREN de l’INSEE ainsi qu’une photocopie de la carte Artisan ;
· Le bilan ou tout autre document attestant de l’exercice de votre activité de transport pendant une durée d’un an.
Si vous avez déjà été gérant capacitaire ou chauffeur à son compte, vous devrez présenter :
· La licence DRE datant de plus d’un an ;
· La copie conforme de cette licence ;
· Le formulaire Kbis.
Précision importante : il est spécifiquement question du métier de chauffeur, qui implique le transport régulier d’au moins une personne. L’exercice du métier de conducteur de marchandises, par exemple, ne constitue pas une expérience entant que tel.
Après obtention de l’examen VTC, l’étape suivante consistera à déposer votre demande de carte professionnelle. Rendez-vous sans tarder à la Préfecture avec en main les documents suivants :
· Une copie de votre carte d’identité ou passeport en cours de validité ;
· 2 photos d’identité récentes ;
· Votre permis de conduire encours de validité ;
· Votre attestation de réussite de l’examen VTC ;
· Un avis médical positif(cerfa n° 14880) ;
· Une attestation de brevet de secourisme datant d’il y a moins de 2 ans (PSC1)
L’obtention de la carte VTC s’effectue moyennant finances : 60 € euros de frais vous seront demandés. Votre carte vous sera délivrée dans un délai de 3 mois.
Ensuite, vous serez tenus de vous inscrire sur le service en ligne officiel de contrôle de validité des cartes professionnelles de VTC. Ainsi, les clients pourront vérifier la validité de votre carte. Cette démarche est obligatoire (mais heureusement gratuite !). La carte VTC est valable pendant 5 ans, il faudra donc penser à la renouveler au bout de cette durée.
Nous arrivons à présent à une étape décisive. Celle que toute personne exerçant une activité professionnelle indépendante se doit d’effectuer. En effet, nous vous encourageons vivement à devenir chauffeur de VTC indépendant. La raison est simple. Un chauffeur salarié dépendant d’une compagnie touchera un salaire fixe. En tant qu’indépendant, votre potentiel de gains sera bien plus élevé et vos revenus, évolutifs.
Vous pourrez effectuer cette démarche, par exemple, après avoir déposé votre demande de carte VTC. Puisque les délais peuvent s’étendre jusqu’à 3 mois, cela vous laisse largement le temps nécessaire.
Les deux choix les plus courants sont la micro-entreprise et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). Pour résumer :
· La micro-entreprise implique des démarches extrêmement simples et rapides. Sous ce statut, l’auto-entrepreneur est néanmoins tenu de ne pas dépasser un certain chiffre d’affaires à l’année : 70 000 €. Sinon, il basculera vers le statut commun d’entreprise individuelle, moins avantageux en termes de fiscalité.
· La SASU, en revanche, est plus complexe en termes de procédures juridiques et comptables. Elle permet cependant d’obtenir des avantages non-négligeables tels que la déduction des charges d’exploitation (essence, assurance, achat du véhicule…).C’est pourquoi la plupart des chauffeurs de VTC optent pour cette solution.
Après avoir reçu votre précieux sésame qui est la carte professionnelle de VTC, il ne vous restera plus qu’à vous inscrire au registre des VTC. Cette démarche s’effectue en ligne sur le site du Ministère des Transports.
Afin de finaliser votre réussite et de pouvoir commencer à exercer votre nouveau métier de chauffeur de VTC, il vous faudra numériser et envoyer les documents suivants :
· La carte grise de votre véhicule ;
· Votre carte professionnelle de VTC ;
· Un extrait KBis ou une attestation SIREN de l’INSEE ;
· Un justificatif de la garantie financière du véhicule ou bien un justificatif de la propriété ou de la location du véhicule de plus de six mois.
Les frais d’inscription s’élèvent à 170 €. Les délais d’obtention, quant à eux, sont d’environ un mois seulement.
Ça y est ! Vous êtes officiellement chauffeur de VTC en droit d’exercer votre profession. Félicitations ! Toutefois, vous vous posez certainement la question suivante : combien allez-vous gagner, au juste ?
Selon les différentes sources, un chauffeur de VTC salarié gagnerait entre 1800et 2500 € brut par mois, soit entre 1404 et 1950 € net.
Si vous faites le choix d’exercer votre profession en indépendant, alors vous ne percevrez pas un salaire à proprement parler mais un chiffre d’affaires(CA). Vous pourrez espérer gagner environ 1000 € net de plus en raison de la flexibilité offerte par le statut d’auto-entrepreneur si vous êtes motivé.
Passer par une plate-forme vous permettra de trouver des clients facilement et rapidement. En choisissant Joe.Taxi, vous optez pour la garantie d’un meilleur chiffre d’affaires. En effet, une commission de 20 % seulement vous sera prélevée à chaque course, un chiffre inférieur à ceux couramment pratiqués par les services de mise en relation dans la ville de Lyon.
De plus, si l’idée de travailler de nuit ou le week-end ne vous dérange pas, alors n’hésitez pas à vous rendre disponible à ces horaires : elles sont plus rémunératrices que le travail en semaine.
Afin de fidéliser vos clients, développez toutes les qualités nécessaires au bon exercice du métier. Soignez à la fois votre apparence, votre attitude et votre véhicule. Optez pour l’élégance, soyez poli, chaleureux et courtois. Veillez à une bonne hygiène afin de rendre l’intérieur de votre voiture aussi agréable qui soit, et pensez à effectuer un entretien technique régulier. Et, bien entendu, soyez toujours ponctuel !